Sergio Gobbi, l’infatigable aventurier du cinéma

sergio gobbi

De son meublé parisien à la fin des années 50 à son bureau de Saint-Domingue aujourd’hui, le producteur, scénariste et réalisateur Sergio Gobbi en a connu des aventures. Et le temps n’a pas entamé sa passion pour le 7e Art ; tout juste lui a-t-il accordé cette sagesse qui lui permet de conseiller et de produire de jeunes réalisateurs dominicains en mal d’expérience.

portrait sergio gobbi

De ses premières années Sergio Gobbi en parle peu et pourtant il y aurait tant à dire. Jeune milanais débarqué à Paris il devient successivement l’assistant de Raymond Rouleau, Jean Renoir puis Roberto Rosselini. S’en suit un premier contrat avec la Paramount, des tournages en cascade et des rencontres aussi : Robert Hossein, Charles Aznavour, Virna Lisi, Helmut Berger, Patrice Chéreau, Ingmar Bergman, Ben Kingsley, Sigourney Weaver, Robert Altman, Roman Polanski et tant d’autres avec qui il a travaillé. Des films encore et toujours : «Le beau monstre», «La chair de l’orchidée», «Les galets d’Étretat», «L’étrangère», «L’affaire»… Comme producteur, réalisateur ou scénariste, Sergio Gobbi a occupé une place très remarquable dans le cinéma français, flamboyant un jour, touché un autre, jamais coulé. Inventif et avisé aussi lorsqu’il lance avec succès en France une des premières franchises de vidéoclubs à la fin des années 70. Aujourd’hui assagi, Sergio Gobbi voyage entre l’Europe et la République Dominicaine où il partage son expérience avec la nouvelle vague du cinéma dominicain, de jeunes scénaristes et réalisateurs à qui il prodigue des conseils de cette voix douce teintée d’accent lombard. Les mots sont justes, jamais blessants, allant à l’essentiel, pleins de bienveillance et d’une passion intacte. Nous l’avons rencontré.

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« Je suis arrivé ici en vacances chez des amis italiens. Cela a été un coup de foudre pour le pays et les gens au point d’y passer une partie de l’année avec ma femme. Très vite j’y ai crée une société de production».

Le flic de l’Ambassade

« Un jour j’ai rencontré par hasard un collaborateur de l’Ambassade de France qui m’a expliqué une chose que j’ignorais : quand un délinquant français vient se réfugier dans le pays, la police française est obligée de venir ici pour travailler avec la police dominicaine. Aussitôt a surgi l’idée d’une série que j’ai baptisée « Affaires étrangères » dont le premier épisode se passait ici bien entendu. Diffusé en France sur TF1 elle a fait 7,5 millions de téléspectateurs et a fait connaître une jeune et talentueuse comédienne, Evelyna Rodriguez qui démarrait alors sa carrière. Cette expérience m’a permis de découvrir le milieu cinématographique local et également de faire connaître un peu de la République Dominicaine en France ».

L’homme du Président

« J’ai alors rencontré le Président de la République Dominicaine de l’époque qui m’a demandé une contribution à l’élaboration d’une nouvelle « loi cinéma », ce que j’ai accepté. Malheureusement le résultat final a oublié une disposition essentielle : celle qui oblige les producteurs à réinvestir leurs gains dans la production cinématographique. Les entreprises investissent dans le cinéma uniquement pour bénéficier d’exonérations fiscales et aujourd’hui bien des films produits sont très décevants. Un signe ne trompe pas : en regardant les 20 ou 24 films produits annuellement ici, 80% sont des petites comédies sans vraie histoire et avec des dialogues médiocres. Il y a dix ans quand une de ces comédies marchait elle faisait 500 ou 600 000 entrées ce qui est beaucoup pour un pays de 10 millions d’habitants. Aujourd’hui les mêmes comédies avec les mêmes acteurs et les mêmes processus vont en faire 150 ou 200 000 au plus. Cela veut dire que le public n’est plus au rendez-vous ».

sergio gobbi

José Maria, Israël et Laura

« En effet j’ai vu le premier film de José Maria Cabral qui est pour moi un des meilleurs réalisateurs dominicains. Tout comme Israël Cardenas un jeune mexicain et Laura Guzman qui font un très bon travail. Ils terminent actuellement un film avec Géraldine Chaplin qui devrait être présenté au prochain Festival de Berlin. J’ai visionné la version finale il y a quelques jours et après quelques corrections le résultat devrait être intéressant. Bref ce sont tous des jeunes plein de talent et d’idées ».

Et maintenant ?

« L’avenir passe certainement par des coproductions avec l’Europe par exemple. Les pays européens qui sont structurés pour produire du cinéma pourraient certainement apporter beaucoup. Déjà certains ici travaillent avec le Brésil ou le Mexique pour faire en sorte que leurs productions soient reconnues ailleurs. Pour se développer il faut que le cinéma dominicain aille à la rencontre du monde extérieur. Certains jeunes réalisateurs parmi ceux que j’ai cités en sont tout à fait capables ».

sergio gobbi

L’entretien se termine, on échange quelques mots, on commente les photos au mur : Mastroiani, Noiret, Piccoli… Puis brusquement il change de sujet, le regard se fait plus perçant : « Tu sais je travaille à un nouveau projet avec ces jeunes dominicains ». L’aventure ne s’arrête jamais !

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