Le Marais Poitevin à la conquête de l’Océan

Extrait de notre magazine de bord Arc-En-Ciel n°71, Septembre/Octobre 2015.
Entre terre et mer, entre eau douce et salée, entre la nature et l’homme, le Marais poitevin est une région de compromis, une zone mixte où cultures et traditions se mélangent. Ici, on navigue au milieu de la terre, on construit au milieu de la mer.
Bienvenue dans un espace unique, où civilisation et nature se mêlent pour un résultat époustouflant.

Barques Marais Poitevin

Le Marais Poitevin

À cheval sur trois départements, la Vendée, les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime, le Marais poitevin reste une terre au caractère homogène.

De Niort (à l’est) jusqu’aux portes de La Rochelle (au sud), on retrouve ce calme troublé seulement par le bruissement des canaux et le vol des oiseaux migrateurs. Mais ce havre de paix était autrefois une zone inondée totalement inhabitable.

Dès le VII e siècle, les seigneurs locaux commencent à aménager le territoire entourant le marais poitevin. Pour dégorger la terre, ils construisent de grands canaux. Ces derniers se multiplient et drainent peu à peu le marais. Ce formidable chantier est conté à la Maison du maître des Marais à Chaillé-lesMarais à travers le quotidien d’un personnage central, le maître de digue.

 

Le Marais Poitevin

Il ne faut pas attendre la Renaissance pour que les puissants prennent conscience de l’importance économique du Marais poitevin. Partout, d’imposantes églises et de riches maisons témoignent de la présence de la plus puissante famille de France au Moyen-Âge  : les ducs d’Aquitaine.

Les deux preuves les plus impressionnantes de leur pouvoir se trouvent à Nieul-sur-l’Autise et à Maillezais.
Dans la première, l’abbaye romane du XIe siècle, aujourd’hui convertie en musée, abrite la tombe d’Aénor, mère d’Eléonore d’Aquitaine, future reine de France puis d’Angleterre.

À quelques kilomètres, on peut également visiter les ruines du centre religieux le plus important des ducs d’Aquitaine, la cathédrale Saint-Pierre à Maillezais. À moitié effondré, l’édifice se repose, sa pierre blanche resplendissant au soleil. Il trône au bord d’une falaise et des nombreux canaux qui le bordent.

Mais assez avec la terre ! Il est temps de plonger dans le vif du sujet… ou tout du moins de flotter sur les eaux tranquilles du Marais poitevin.

Les embarcadères ne manquent pas et, avec 45 000 kilomètres de canaux navigables, il y a peu de chance d’en faire le tour en une après-midi. Certaines villes, toutefois, proposent des points de départ et des parcours particulièrement impressionnants. Ainsi, à Marans, vous traverserez, en bateau électrique ou canoë, la cité, passerez devant de petites maisons entourées d’eau. Le surnom de « Venise verte  » du Marais poitevin prend alors tout son sens.

Les canards voguent au bord du rivage peinant à réveiller les pécheurs trop fainéants pour être vraiment efficaces. Le passage dans le port de Marans offre une conclusion charmante à ce parcours bucolique d’une beauté ensorcelante.

 

 

L’auberge de la Rivière

Un passage obligatoire

Auberge de la rivière
Sur les bords de la Vendée, à côté d’un pont en pierre qui semble plus ancien encore que la rivière elle-même, on retrouve un hôtel de charme au calme séducteur.

À l’Auberge de la Rivière, on profite du temps en dégustant de la trousse-pinette, un mélange d’herbes aromatiques et de vin tout en contemplant les canoës qui passent.

Situé à Velluire, à côté de Fontenay-le-Comte, c’est aussi une des meilleurs tables de la région. Une adresse toute indiquée pour déguster certaines des spécialités locales et en particulier le farci poitevin. Ce mélange de blettes, d’épinard, d’oseille et de fromage de chèvre s’accorde parfaitement avec l’un des vins fruité de la région, à l’image des excellents rosés proposer par la maison Coirier à Pissotte.

Un arrêt obligatoire pour le ventre et l’esprit !

 

PARTAGER