San Francisco : quand t’es dans le désert

Joshua Tree National Park

À l’Ouest des États-Unis, la Californie du Sud compte parmi les endroits les plus spectaculaires du monde, et les plus extrêmes. Death Valley, littéralement la vallée de la mort, est plus grand que Yellowstone, et l’endroit le plus aride d’Amérique et le plus chaud de la planète. Une terre hostile, lunaire et fascinante.

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Il est des routes qui vous appellent et vous effraient à la fois. La route de la vallée de la Mort est de celles-ci. Chaque année, au moins une personne succombe à la chaleur du parc, qui enregistre par ailleurs depuis deux étés consécutifs la température la plus chaude jamais enregistrée sur Terre. Je comprends mieux les noms pour le moins évocateurs des sites de la vallée : « la vue de Dante », le terrain de golf du diable », « les montagnes funèbres », « le canyon de la dernière chance», « le ruisseau de la fournaise »… L’aventure promet d’être brûlante.

Du courage et chaud devant ! Au départ de San Francisco, la voiture chargée d’eau, je me lance sur la mythique Highway 1 qui serpente le long de la côte, en direction de Los Angeles. Il est des routes qui vous appellent et vous effraient à la fois. La route de la vallée de la Mort est de celles-ci. Chaque année, au moins une personne succombe à la chaleur du parc, qui enregistre par ailleurs depuis deux étés consécutifs la température la plus chaude jamais enregistrée sur Terre. Je comprends mieux les noms pour le moins évocateurs des sites de la vallée : « la vue de Dante », le terrain de golf du diable », « les montagnes funèbres », « le canyon de la dernière chance», « le ruisseau de la fournaise »… L’aventure promet d’être brûlante. Du courage et chaud devant ! Au départ de San Francisco, la voiture chargée d’eau, je me lance sur la mythique Highway 1 qui serpente le long de la côte, en direction de Los Angeles.

A l’ouest, les rouleaux turquoises du Pacifique s’écrasent entre les falaises sur des plages de sable clair. À l’est, des collines verdoyantes et des forêts de redwoods survolées de geais bleus feraient croire au Paradis. Un spectacle harmonieux et rafraîchissant, à des annéeslumière du désert mortel de Mojave qui m’attend.

highway san francisco

Environ 700 km plus bas, à l’approche de Los Angeles, les forêts denses de redwoods laissent place aux palmiers épars. La température commence à monter et l’air se fait plus sec, signe que la Californie du Nord est derrière moi. Je prends la direction de Palm Springs, situé à 172 km à l’intérieur des terres, pour me rapprocher du désert. Un repère chic pour les habitants de la cité des anges, où s’alignent les hôtels avec piscine bon marché et festifs. Lors de ma halte, il fait tellement chaud que la piscine bouillante du motel est désertée par les clients au profit de l’air conditionné des chambres. Pas de doute, la vallée de la Mort se rapproche. Ma première rencontre avec le désert se déroule à 80 km au nord-est de Palm Springs, dans le parc national de Joshua Tree. Un parc national divisé entre le désert du Colorado, sec et parsemé de cactus chollas, et le désert Mojave, plus élevé et tempéré, où poussent les célèbres « Joshua Trees», des cactus de 1,5 à 3 mètres de haut aux formes presque humaines. Le parc de Joshua Tree fut autrefois la terre des Indiens Cahuilla qui utilisaient les feuilles des « humwichawa» pour fabriquer des paniers et sandales. Au milieu du XIXe siècle, cette variété d’arbres fut rebaptisée « Joshua Tree», littéralement « arbre de Josué» par des immigrants mormons qui crurent voir dans la forme du cactus les bras du prophète Josué guidant les Hébreux jusqu’à leur terre promise. Malgré une température cuisante, « l’oasis aux 29 palmiers» du parc offre de l’ombre appréciée par les gerbilles et lézards. Je resterais bien camper à l’ombre d’un de ces cactus centenaires, mais il est temps de reprendre la route.

29 palmiers san francisco

Durant les 4h30 qui me séparent de la vallée de la Mort, à travers le désert de Mojave, je prends la mesure de l’étendue du territoire : 40 000 km2 de désert à cheval sur trois États : la Californie, le Nevada et l’Arizona. Cette ancienne terre de prospection des chercheurs d’or compte aujourd’hui quatre parcs nationaux : la vallée de la Mort, Joshua Tree, Zion et le Grand Canyon. Sur mon compteur, la température continue de monter. 38, 39, 40 degrés. Des mirages se forment sur la route, comme une longue flaque d’eau imaginaire sur le goudron brûlé.

« À perte de vue, la beauté tragique d’un néant hostile et magnifique »

Quand je pénètre enfin dans le parc de la vallée de la Mort, mon compteur a dépassé les 50 degrés et je dois conduire avec une bouteille d’eau à la main. A perte de vue, la beauté tragique d’un néant hostile et magnifique, une terre désertique vieille de milliards d’années, jamais habitée par l’homme. J’admire les roches crénelées de Zabriskie Point, où les montagnes couleur crème semblent recouvertes de chantilly poudreuse. Un peu plus loin, je décide de m’arrêter sur le bord de la route pour prendre une photo et « prendre la température » des lieux. Mais tout d’un coup je sens mes pneus s’enfoncer dans le sol. Ce qui ressemblait à des gravillons bien tassés est en fait un sol meuble et sablonneux. J’accélère brusquement et m’enfonce un peu plus. J’attrape mon téléphone portable : pas de réseau. Il va falloir pousser la voiture. À peine sortie, la fournaise manque de me faire tourner de l’œil. Je pousse de toutes mes forces la voiture, mes pieds s’enfoncent dans le sable, la voiture ne bouge pas. Je sens instantanément ma gorge s’assécher, de soif et de peur. Quelques gorgées d’eau plus tard, et bien décidée à survivre, je mobilise toutes mes forces et parviens enfin à pousser la voiture hors du sable. J’ai eu chaud, c’est le cas de le dire. La beauté de Dante’s view me fait vite oublier ma dangereuse aventure. Sur une falaise formée de roches d’1,7 milliard d’années, perchée à 1669 mètres d’altitude, un sentier surplombe dans son immensité la plaine immaculée de Badwater : un bassin de boue de 12 km de long et 8 km de large, recouvert d’une croûte de sel d’environ un mètre d’épaisseur. Quelques rares précipitations y ont dessiné des spirales et halos blanchâtres, comme des fantômes s’échappant des entrailles de la terre. C’est ici le point le plus bas des États-Unis, à 86 m en dessous du niveau de la mer. En toile de fond, les sommets enneigés des vertigineuses montagnes Panamint complètent ce paysage grandiose, laissant coi le voyageur songeur. Le soleil couchant annonce la trêve de la nuit fraîche à venir, et la fin de mon voyage dans la vallée de la Mort. Les derniers rayons parent d’or les majestueuses dunes Mesquite Flat et ravivent les mots du naturaliste Théodore Monod :

« Parler du désert, ne serait-ce pas, d’abord, se taire, comme lui, et lui rendre hommage non de nos vains bavardages mais de notre silence ? »

Désert du Mojave

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